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Mon troisième roman, actuellement en cours d'écriture

À vous tous qui avez lu et apprécié Les Disparues du festival et Suriname Connexion, voici en exclusivité un extrait du prologue de mon troisième roman, actuellement en cours d'écriture.

Vous aimez les puzzles ?

Ça tombe bien...

Rendez-vous au printemps 2019 pour la sortie officielle.

En attendant, nous pourrons en discuter lors de mes séances dédicaces (calendrier en cours).

Face à la terrasse du café de la Grande Bourse, les arènes de Nîmes resplendissaient sous la lumière des projecteurs. Le nouvel éclairage récemment installé donnait à l’amphithéâtre romain une beauté inégalée.

Il était vingt-trois heures trente. Frédéric Topasse avait perdu patience. Personne ne s’était présenté au rendez-vous. Trente minutes qu’il attendait ! On s’était moqué de lui. Il avait bien eu un doute quand le correspondant anonyme lui avait proposé une affaire mirobolante à cinquante mille euros, mais il n’avait pas voulu prendre le risque de manquer un coup pareil. C’est pourquoi, il avait accepté la rencontre.

Il quitta, déçu, la terrasse du café de la Grande Bourse et remonta à pied le boulevard Victor Hugo. Arrivé à hauteur de la rue de la Monnaie, il s’arrêta et se retourna brusquement pour vérifier que personne ne le suivait. Pour se rassurer, il contrôla de la main droite la présence de son Beretta à la ceinture.

Frédéric Topasse n’avait pas que des amis. Frederico, comme on le surnommait dans le milieu nîmois, était un petit truand solitaire. Il travaillait tantôt pour les uns, tantôt pour les autres. Il proposait ses services à celui qui payait le mieux, entraînant parfois des rancœurs quand il déclinait une offre jugée insuffisamment rémunérée.

Apparemment, personne ne le suivait. Par sécurité, il coupa par la rue piétonne pour s’affranchir d’une éventuelle filature en voiture.

L’homme chercha à oublier la mauvaise plaisanterie de la soirée en pensant à sa participation à la prochaine livraison. Ce job ne rapportait pas autant que l’affaire fantaisiste de ce soir, mais au moins, il était réel, bien rodé et sans risque. Frederico repensa aussi au type de l’autre jour. Il lui avait fourni des renseignements sur les gens pour qui il travaillait. Pas tous exacts, il fallait bien brouiller les pistes ! La délation avait été juteuse. Le cave avait payé cher, alors Frederico avait jugé bon de lui inventer quelques informations supplémentaires.

Il traversa la place du Marché et s’enfonça dans l’étroite rue Fresque. La ruelle était déserte. Il pressa le pas, autant pour se dépêcher que pour s’affranchir des odeurs d’urine montant des pavés. Il regarda sa montre. Bientôt minuit. Il avait encore le poignet levé quand il sentit une brûlure lui parcourir l’abdomen. Machinalement, il porta la main contre son ventre. En la relevant, il vit, à la lueur des candélabres, sa paume maculée d’un liquide sombre : son sang.

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