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Le Prisonnier de l'île aux pécheurs - épisode 25

  • Alain DECORTES
  • 16 avr. 2020
  • 2 min de lecture

25

– Il est mort, annonça Jérôme en se relevant.

Il leva la tête pour regarder la fenêtre du deuxième étage restée ouverte.

– Pas très haut, poursuivit-il. Mais quand on atterrit sur des dalles en granit, ça ne pardonne pas.

Claire tourna la tête et s’accrocha à Bruno. Dans d’autres circonstances, il aurait apprécié.

– Que s’est-il passé ? demanda le professeur d’histoire à Jérôme.

– J’avais réussi à trouver un tournevis. Je suis remonté et j’ai forcé sa porte. La chambre était vide, la fenêtre ouverte. J’ai vite compris, malheureusement. J’ai vu Norbert étendu, deux étages plus bas.

Claire quitta le giron de Bruno. Elle voulait être forte et affronter la réalité.

– Il s’est suicidé ? demanda-t-elle.

– C’est une hypothèse, lui répondit Jérôme. Mais il y en a une autre. On a pu le pousser.

Bruno partageait totalement l’avis du médecin.

– Et bien sûr, tout le personnel a disparu ! ajouta Jérôme.

– Qu’est-ce qu’on va faire ? s’inquiéta Renaud.

– Dans une autre situation, on préviendrait la police. Mais nous n’avons aucun moyen de le faire. Pour l’instant, on va réfléchir et aviser. On ne peut plus rien pour lui. Il faut le couvrir avec un drap ou une couverture en attendant. Je vous propose de nous retrouver à la salle à manger pour une réunion de crise.

En entrant dans l’hôtel, Claire s’arrêta et dit à Bruno :

– Je m’sens pas bien.

Il lui trouva le visage pâle. Elle respirait mal. Ariane ne semblait pas non plus au mieux de sa forme..

Une réunion de crise pour décider quoi ? Rien ! Tous les cinq n’avaient aucun pouvoir sur leur destin. Le « colloque » pouvait attendre un peu.

Bruno interpella Jérôme et réussit à le convaincre qu’un peu de répit, afin que chacun recouvrât ses esprits, ne serait pas un luxe. Renaud argumenta dans le même sens. Ariane, elle aussi, souhaitait regagner sa chambre. Finalement, Jérôme approuva.

Claire laissa Bruno lui prendre la main. Celui-ci l’emmena jusqu’à sa chambre. Quand Claire déverrouilla la serrure avec sa carte, le prof d’histoire se rappela la seule fois où il l’avait accompagnée jusqu’à la porte d’une chambre d’hôtel.

Mars 2011 ! Un gâchis ! Et pourtant, le souvenir était encore si fort qu’il ne parvenait pas à l’effacer.

Claire se sentit mal. Il dut l’aider à s’allonger. Elle lui reprit la main. Des larmes coulaient sur ses joues. Elle pleurait en silence.

– Tu veux que je reste un moment ? lui demanda-t-il.

Il crut nécessaire d’ajouter :

– En ami ! Sois sans crainte !

– C’est trop dur, Bruno !

– Qu’est-ce qui est trop dur ?

– La vie. J’ai peur. Je veux voir mes enfants. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas que tu meures.

– Personne ne va mourir, Claire. On va tous s’en sortir.

Si seulement mentir pouvait la rassurer ! Il n’avait aucune idée de leur devenir. Il se fit violence pour quitter la chambre, mais il y réussit. C’était mieux ainsi.

Il retourna « chez lui », la tête pleine de questions. Il alluma la télé. Pas de générique de feuilleton, il n’en fut pas surpris. À la place s’afficha un inquiétant message :

« Le moment de la rédemption approche. »

 
 
 

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