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Le Prisonnier de l'île aux pécheurs - épisode 45

  • Alain DECORTES
  • 6 mai 2020
  • 3 min de lecture

[if !supportLists]45

Clermont-Ferrand – le même jour

– Perrine ! Rejoins-moi dans mon bureau ! Vite ! J’ai du nouveau.

Roland Pichat arborait un magnifique sourire.

La stagiaire accourut, son dossier sous le bras. Elle aussi avait de nouvelles informations à communiquer à son supérieur. Elle s’installa sur la chaise, face à lui, de l’autre côté de la table.

– J’ai réussi à obtenir les identités de tous les occupants du château de Féniers, annonça Pichat. Je les ai croisées avec celles contenues dans nos fichiers. À part Bruno Martel et Ariane Nati, ils appartiennent tous aux Soldats de la rédemption, même les deux morts. Le personnel aussi. Ça sent le massacre organisé à plein nez.

– Ça signifie aussi que mon intuition au sujet de Claire Lachard pourrait être la bonne, répliqua Perrine. Je suis presque sûre qu’elle a été contrainte de s’enfuir.

– Accompagnée d’un commandeur qu’elle aurait ensuite abattu ? C’est un peu tordu, non ?

Perrine avait suffisamment étudié la bible de Joseph Johnson à son arrivée pour ne pas avoir besoin de demander la définition du terme commandeur. Elle se fit seulement confirmer :

– Renaud Marcellin était commandeur ?

– Oui.

Si Claire Lachard avait été contrainte de s’enfuir, pour quelles raisons l’aurait-elle fait ? Et dans ce cas, pourquoi ne pas se rendre directement dans une gendarmerie ? Pourquoi avoir tiré sur les deux motards ? Pourquoi avoir tué Renaud Marcellin ? Quel rôle Bruno Martel avait-il joué dans cette dramatique équipée ? Les questions subsistaient, encore nombreuses.

Perrine profita de cette réunion impromptue pour faire part du résultat de ses recherches. Elle ouvrit son dossier :

– J’ai travaillé sur les états civils et les dossiers fiscaux de Claire Lachard et de Bruno Martel comme tu me l’avais demandé.

N’étant pas directement chargés du dossier, les deux policiers n’avaient pas accès à toutes les informations. Pichat avait donc pensé à des voies détournées pour récupérer des renseignements en marge de l’enquête officielle.

– Et ça donne quoi ?

– Claire Lachard est fille unique. Ses parents habitent dans le Nord. Le dossier fiscal est plus riche. Bien que résidant en Suisse, elle possède des biens en France que j’ai pu identifier grâce au cadastre.

– Beau travail, Perrine !

– Merci, surtout qu’il y en a beaucoup. Épouse de champion de golf, ça vous met à l’abri du besoin ! Trois maisons et cinq appartements sur le territoire français. Le problème, c’est qu’aucune des propriétés n’est à moins de cinq cents kilomètres de Féniers.

– De toute façon, nos collègues ont déjà dû les visiter, compléta Roland.

– Par contre, j’ai trouvé un truc intéressant du côté de Martel. Il n’a plus ses parents, mais il a une sœur qui tient une épicerie en Haute-Loire et un cousin qui habite dans le Midi.

– Oui, je sais. Les gars du PNAT ont interrogé la sœur. Ils n’ont pas trouvé de traces des fugitifs chez elle. De toute façon, le village est petit, ils ne seraient pas passés inaperçus.

– Oui, mais laisse-moi finir ! Le cadastre m’a révélé une chose intéressante que je dois être la première à avoir trouvée : la sœur de Martel possède une petite maison isolée dans les bois de Rochemans. Elle l’a achetée au cousin, il y a une dizaine d’années. Et ça, personne ne le sait car le transfert de propriété est toujours en attente au cadastre pour un problème administratif de document manquant.

Perrine se délecta de l’expression du visage de son interlocuteur. Le capitaine était estomaqué par le travail minutieux réalisé par la stagiaire.

– Donc, conclut Perrine, si tu t’appelles Bruno Martel, que tu t’es enfui de Féniers et que tu cherches un endroit isolé et pas trop loin pour te cacher, où vas-tu ?

– Dans la maison de ma sœur à Rochemans, termina Roland Pichat. Bravo Perrine !

Elle n’était pas peu fière.

Le téléphone de Pichat sonna, interrompant les félicitations au grand regret de Perrine.

La conversation fut brève. Le capitaine de police raccrocha avec un large sourire et lança à sa stagiaire :

– C’étaient les collègues de Paris. Ils ont eu raison de ne pas ébruiter l’information. Je vais t’annoncer une nouvelle qui va conforter ton intuition féminine !

 
 
 

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