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L'auberge de la vérité Acte 1 Scène 1

L’Auberge de la Vérité


d'Alain DECORTES

Comédie

08/2011

PERSONNAGES

Mickey Guide randonneur

Catarinetta Patronne de l’auberge

Henriette Tante de Catarinetta

Édouard/Riquita Médecin

Sylvie 1ère Randonneuse

Eva 2ème Randonneuse

Véronique 3ème Randonneuse

Émilie 4ème Randonneuse

Jacqueline La romancière

Plaquette 1ère Sœur Vampire

Globule 2ème Sœur Vampire

Robert Le facteur

Cunégonde Michu La voisine

Victoria Rodéo 1ère danseuse du Crazy Horse

Margarita Fumetto 2ème danseuse du Crazy Horse

Maître Linéaire Huissier de justice

Marcel Gravier Le maçon

La monitrice de colonie de vacances

Les enfants de la colonie de vacances ou bruits d’enfants en coulisses

ACTE I

En fin de journée dans la montagne.

Scène 1 : (Mickey, Sylvie, Eva, Véronique, Émilie)

Sur le sentier, Mickey marche devant les randonneuses qui montrent des signes de fatigue et se plaignent.

Eva : Mickey, l’auberge est encore loin ?

Mickey : Ça fait trois fois que tu me poses la question, Eva. Tu m’as vraiment l’air pressée d’arriver. Encore un bon quart d’heure et tu y seras !

Sylvie : Je n’en peux plus, Mickey. Je voudrais qu’on s’arrête cinq minutes !

Mickey : Allez les filles, on garde le rythme ! Ah ! On voit bien que vous êtes de la ville. Aucune endurance !

Sylvie : Si j’avais su que ce soit si crevant, jamais je ne me serais inscrite à ce week-end de randonnée.

Mickey : Tenez bon ! Pensez au bon repas et au bon lit que vous allez trouver !

Émilie : Sylvie a raison, Mickey. On pourrait bien faire une pause.

Mickey : Bon, d’accord, je ne suis pas un tyran. Posez-vous cinq minutes !

Les randonneuses : (soulagées) Aaaah !

Véronique : Mickey, s’il te plait, pourrais-tu ouvrir ma bouteille ? Je n’y arrive pas, le bouchon est coincé.

Mickey ouvre la bouteille de Véronique.

Véronique : (admirative) Qu’est-ce que tu es fort Mickey !

Mickey : Bon, les filles, pendant que vous vous requinquez, je vais aller devant pour prévenir qu’on arrive. Dès que vous aurez récupéré, vous reprendrez le sentier balisé. Vous tomberez directement sur l’auberge. Ne vous faîtes pas mal en tombant quand même. Ha ! Ha ! Ha !

Sylvie : Super ton humour, Mickey ! Je n’arrive pas à m’empêcher de rire.

Mickey part. Les filles s’assoient et discutent.

Sylvie : Dis-donc, Eva, on est toutes crevées alors que tu es rayonnante, comme si la fatigue n’avait aucune emprise sur toi.

Eva : Ça se voit tant que ça ? Depuis hier qu’on marche ensemble, on est devenues de bonnes copines. Alors, je vais vous raconter. C’est vrai, je suis top contente, et aussi excitée qu’une puce parce que ce soir je dois retrouver mon Doudou.

Émilie : Ton Doudou ? Qui est-ce ?

Eva : Un type super que j’aime et qui m’aime.

Sylvie : Ho la la ! Petit rendez-vous coquin, si je comprends bien !

Eva : Et oui, je ne peux rien te cacher, Sylvie. Mon chéri est beaucoup pris par son travail. Il s’occupe aussi tous les jours de sa vieille mère malade. C’est pour ça qu’on ne peut pas beaucoup se voir en semaine. Alors, il s’est octroyé 24 heures de détente, et on s’est donné rendez-vous à l’auberge ce soir.

Sylvie : J’aimerais bien que mon mari soit aussi attentionné ! Malheureusement ce n’est pas le cas ! Comment as-tu fait pour dénicher cette perle rare ?

Eva : Il a eu beaucoup de malheurs dans sa vie ! Il est veuf. Il aimait profondément sa femme. Il a mis longtemps pour se remettre de sa disparition. C’est tout à son honneur. Alors moi maintenant, j’essaie de lui redonner goût à la vie.

Sylvie : Il faudrait lui décerner une médaille pour le souvenir qu’il porte à sa femme et pour son dévouement à sa mère. Je n’en connais pas beaucoup des hommes comme lui ! Tu nous le présenteras tout à l’heure.

Eva : Avec plaisir. Et toi ? Ça ne t’aurait pas plu que ton mari te rejoigne ce soir ?

Sylvie : Oh non, pas vraiment. Je me suis inscrite à ce week-end de randonnée pour me détendre, pas pour l’avoir sur le dos. Je ne lui ai même pas dit précisément où j’allais marcher. Et puis, de toute façon, il n’était pas dispo : il est médecin, et il avait un congrès avec un laboratoire médical ce week-end. Dans la Creuse, si j’ai bien compris.

Eva : N’as-tu pas peur qu’il drague les petites secrétaires médicales ? Non, je plaisante.

Sylvie : En tout cas, moi, je peux te dire que si jamais un jour il me trompait, je ne plaisanterais pas. Je lui arracherais les yeux.

Eva : Et toi Véro, tu as un petit copain ? Tu es mariée ?

Véronique : Non, je suis toute seule.

Sylvie : Moi je trouve que notre Véronique en pince pour notre guide.

Véronique : Mais pas du tout. Pourquoi dis-tu ça ?

Sylvie : Parce que ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu es amoureuse de lui. « Mickey tu peux m’aider, Mickey tu peux ouvrir ma bouteille, Mickey tu peux… »

Véronique : Mais non ! Je le connais à peine. Il est gentil c’est tout.

Sylvie : À propos, Mickey, ce n’est quand même pas son prénom ?

Véronique : Presque ! Tout le monde l’appelle Mickey depuis toujours. Il m’a raconté qu’il adorait les dessins animés et qu’il regardait souvent des Walt Disney quand il est tout petit. Alors ses parents l’ont surnommé Mickey. Et quand il a grandi, cela lui est resté.

Sylvie : Pour quelqu’un qui le connait à peine, je trouve que tu en sais déjà sur beaucoup sur lui.

Véronique : Bon, d’accord. Je n’ai jamais su mentir. C’est vrai qu’il ne me laisse pas indifférente.

Noir


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