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L'Auberge de la vérité Acte 1 Scène 16

(Mickey, Véronique)


Mickey et Véronique entrent et vont s’asseoir.

Véronique : Je n’avais jamais mangé un potage au potiron aussi délicieux. Madame Catarinetta cuisine drôlement bien. De plus, je la trouve super sympa.

Mickey : Pourtant, elle n’a pas le boulet en ce moment.

Véronique : Ah bon ? Ça ne se voit pas.

Mickey : Oui, elle essaie de ne pas le montrer, mais elle a des soucis d’argent. Et puis elle se sent seule.

Véronique : Il y a pourtant du monde à l’auberge, et elle a de la chance d’habiter ici.

Mickey : Oui, mais elle se sent seule quand même. Tu ne le sais peut-être pas, mais elle n’a plus que sa tante comme famille.

Véronique : Ah ça, je sais ce que c’est, Mickey, parce que moi je n’ai jamais eu de famille. Je viens de l’assistance publique.

Mickey : Tu n’as jamais connu tes parents ?

Véronique : Non ! Ils m’ont abandonnée quand j’étais toute petite. Je n’ai personne, ni père, ni mère, ni frère, ni sœur. Alors tu penses bien que je la comprends Catarinetta, parce que moi aussi, ça m’arrive d’avoir des coups de blues avec ma solitude. (Elle chante) : Pour avoir si souvent dormi Avec ma solitude, Je m’en suis fait presqu’une amie, Une douce habitude. Elle ne me quitte pas d’un pas, Fidèle comme une ombre. Elle m’a suivie ça et là, Aux quatre coins du monde.

Véronique : Mais j’avoue que… un peu moins aujourd’hui.

Mickey : Tant mieux. Je suis content que tu te sentes moins seule avec les filles. C’est vrai, elles sont sympas. Même Sylvie… quand elle râle pas, bien sûr.

Véronique : Oui, mais ce n’est pas seulement dû à Sylvie, Eva ou Émilie, Mickey.

Mickey : Qu’est que tu veux dire ?

Véronique : Euh… Rien, rien.

Silence.

Véronique : Je me sens bien quand je parle avec toi Mickey.

Mickey : Moi aussi Véro, et tu sais, je fais beaucoup de randos, mais celle-là, elle a quelque chose de différent…

Véronique : Ah ?

Mickey : Et je voulais te dire : (un temps) Tu es la fille la plus sympa de tous mes groupes.

Véronique : Arrête, tu me fais rougir. Tu dis sûrement ça pour me faire plaisir.

Mickey : Non, je t’assure, c’est sincère. (Un temps) Qu’est-ce que tu regardes ?

Véronique : Les étoiles. J’habite à Paris, et je ne peux jamais voir les étoiles à cause des éclairages publics. Je suis une fille de la ville, moi, Mickey. Sais-tu qu’avant de venir à ta rando, j’avais peur de la montagne.

Mickey : Pourtant…pourtant…. (Il attrape une guitare et il chante) :

Pourtant que la montagne est belle, Comment peut-on s’imaginer, En voyant un vol d’hirondelles, Que l’automne vient d’arriver ?

Véronique : Tu chantes bien.

Mickey : C’est ça le bonheur (il chante) : Notre vieille Terre est une étoile Où toi aussi et tu brilles un peu. Je viens te chanter la ballade, La ballade des gens heureux.

Je viens te chanter la ballade, La ballade des gens heureux.

Véronique : Tu as de la chance d’être heureux. Tu le mérites bien. Tu es tellement sympa, tellement gentil.

Mickey : Arrête ! C’est toi qui va me faire rougir maintenant. Mais, toi aussi, tu mérites d’être heureuse. (Un temps) Tiens, à propos d’étoile :

Mickey : (il chante) : Sous quelle étoile suis-je né ? J’en suis encore à me le demander. Je chercherai peut-être encore, Lorsque sonnera l’heure de ma mort. Ai-je choisi le bon sentier ? J’en suis encore à me le demander. Je voudrais ne pas regretter,

Lorsque sonnera l’heure de ma mort.

Véronique : (émue) C’est bon de t’écouter chanter.

Mickey : Quand on chante, on peut dire des choses… (un temps) qu’on n’ose pas dire en parlant.

Véronique : (de plus en plus émue) Oui tu as raison. Par exemple, je voudrais te poser une question, mais je n’ose pas, et je ne trouve pas de chanson qui corresponde.

Mickey : Essaie quand même !

Véronique : Ce n’est pas évident. C’est délicat.

Mickey : Essaie !

Véronique : (gênée) Bon, d’accord. (Un temps) As-tu une petite amie Mickey ?

Mickey : Non, je n’ai encore pas trouvé l’âme sœur (il chante) :

Âme câline, Cherche cœur libre tous les jours, Toutes les nuits, Pour la vie. Âme câline, Offre nid tout près du soleil, Près des étoiles, Pour logis.

Mickey : J’ai quelque chose d’autre à te dire moi aussi, Véro. Et c’est vrai que c’est plus facile de te le dire comme ça (il chante) : Love me, please love me. Je suis fou de vous. Pourquoi vous moquez-vous chaque jour De mon pauvre amour ? Love me, please love me. Je suis fou de vous. Vraiment prenez-vous tant de plaisir A me voir souffrir.

(Musique : Unchained Melody (film Ghost) démarre tout doucement, monte progressivement.)

Véronique : Mickey ?

Mickey : Oui ?

Un temps.

Véronique : Je t’aime !

Ils s’étreignent en regardant les étoiles dans le ciel.

La musique monte (Unchained Melody - film Ghost). La lumière baisse très lentement.

Noir.


Entracte


NOUS ALLONS FAIRE 15 MINUTES D'ENTRACTE !

LA BUVETTE EST OUVERTE !

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