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L'Auberge de la vérité Acte 1 Scène 5


(Les enfants de la colonie, la monitrice, enfant 1, enfant 2, Mickey, Édouard, Catarinetta)

Mickey va voir le trou. Il laisse la porte de la cave ouverte. Il se penche au dessus du trou.

Mickey : Oh la la ! Il a raison le maçon. Il est énorme ce trou. Et drôlement profond. Il s’agit de ne pas trop se pencher. Une perte d’équilibre, et hop, direct au fond des grottes !

Si les enfants sont présents, passage de 2 enfants de la colonie. Ils chahutent. Ils s’approchent de Mickey, toujours penché au dessus du trou. On croit qu’ils vont le pousser.

La monitrice : (voix off. Elle appelle) Gina ! Laurent ! Où êtes-vous ? (Elle entre) Laurent ! Gina ! Arrêtez de remuer comme ça ! Et rejoignez vos petits camarades !

Le reste du groupe d’enfants entre. Passage des enfants de la colonie de vacances avec leur monitrice.

Les enfants : (ils chantent) : Les jolies colonies de vacances, Merci maman, merci papa, Tous les ans, je voudrais que ça r’commence, Youkaïdi aïdi aïda.

Mickey retourne vers le comptoir. La monitrice et les enfants sortent de l’auberge. En sortant, les enfants bousculent Édouard qui entre de dehors.

Édouard : Bonjour mon brave. Suis-je bien à l’Auberge de la Vérité ?

Mickey : Non, non, vous venez d’atterrir sur le porte-avions Charles de Gaulle !

Édouard : Vous êtes un petit rigolo, vous. Je suis Édouard de Fouillouse. J’ai réservé une chambre pour la nuit.

Mickey : (compulsant le registre) Édouard de Fouillouse… Je cherche… C’est marrant. Vos initiales, ça fait : EDF.

Édouard : Merci, j’étais au courant.

Mickey : Vous m’avez l’air d’un type branché, vous. Ah, voilà, je vous ai trouvé. J’avais peur de commettre un ampère. Votre nuit est bien réservée, mais il n’y a rien d’écrit dans la colonne numéro de chambre. Je dois appeler la patronne. (Il crie) Tchi-tchi ! Tchi-tchi !

Édouard : ??? Pourquoi Tchi-tchi ?

Mickey : Parce que (il chante) : O Catarinetta bella Tchi-tchi Écoute l’amour t’appelle Tchi-tchi…

Catarinetta entre.

Catarinetta : Bon ça va Mickey. Qu’est-ce qu’il y a ?

Mickey : Il y a Monsieur de Farfouille qui est arrivé…

Édouard : De Fouillouse.

Mickey : Oui, enfin EDF. Tu n’as pas noté son numéro de chambre sur le registre.

Catarinetta : Ah, bonjour Monsieur de Foufoune. Vous êtes chambre 7. Mickey prend les valises et accompagne Monsieur de Foufoune à sa chambre !

Édouard : De Fouillouse, Madame. Édouard de Fouillouse.

Mickey prend la valise d’Édouard ainsi que la valise qui est posée dans un coin.

Catarinetta : Oh mon Dieu, mon Dieu ! Mais j’y pense, j’ai complètement oublié de préparer votre chambre. Je suis désolée, il va vous falloir patienter un peu. Je tâche de faire vite.

Édouard : (montrant la seconde valise) Mais cette valise n’est pas à moi !

Catarinetta : Comment ça pas à vous ? Mais à qui alors ?

Édouard : Je n’en sais rien. En tout cas, ce n’est pas la mienne. Je n’ai qu’un seul bagage.

Suspicion générale devant le bagage suspect.

Catarinetta : Oh la la la la ! Et si c’était une bombe posée par des terroristes ? Mickey, t’as fait l’armée toi, va voir !

Mickey : Oui, enfin… Je te rappelle que j’étais 2e classe à la gestion de la cantine. Je vais regarder quand même.

Mickey s’approche précautionneusement de la valise et l’ouvre. Il en sort une perruque de femme et un soutien-gorge qu’il montre à bout de bras.

Catarinetta : (éclatant de rire) Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Suis-je bête ! On s’est fait peur pour rien. Un groupe de danseuses du Crazy Horse est venu passer deux jours à l’auberge. Elles sont reparties tout à l’heure, et elles ont oublié une de leurs valises.

Mickey : Le Crazy Horse. Ah oui, la revue… Paris… (Il chante et danse sur l’air du french cancan) : La la, la la la la, la la la la la, la la la la la.

Édouard : Sans vouloir vous contrarier, ce serait plutôt le Moulin Rouge ça.

Mickey : Crazy Rouge, Moulin Horse, c’est crazyment la même chose. Ha, ha, ha !

Édouard : (à Catarinetta) Il est tout le temps comme ça ?

Catarinetta : Bon, bon, bon… En attendant, qu’elles reviennent pour récupérer leur valise, je vais la ranger dans le placard. C’est plus prudent. Je ne tiens pas à ce que les gosses de la colonie tombent là-dessus. (Elle range la valise dans le placard). Je me dépêche d’aller préparer votre chambre, Monsieur de Foufoune. (Elle sort).

Édouard : De Fouillouse, Madame. De Fouillouse. (à Mickey) Je dois retrouver Mademoiselle VOIRAYEUR. Est-elle déjà arrivée ?

Mickey : Oh vous savez, je ne suis pas le patron. Je suis guide randonneur.

Édouard : Guide randonneur ? Vous me devenez tout de suite plus sympathique. Mademoiselle VOIRAYEUR fait justement une randonnée. Peut-être est-elle est avec vous. Elle doit faire étape ici.

Mickey : J’ai bien un groupe de randonneuses, mais je les connais surtout par leurs prénoms.

Édouard : Ah, dans ce cas, elle se prénomme Eva, Eva VOIRAYEUR. Est-elle dans votre groupe ?

Mickey : Eva ? Ah oui, bien-sûr. Eva pas tarder à arriver. Ha ! Ha ! Ha ! Elle et ses copines ont fait une petite halte pour se reposer. Moi, j’suis parti devant pour prévenir Tchi-tchi ?

Édouard : Tchi-tchi ?

Mickey : Oui, Tchi-tchi (il chante) : O Catarinetta bella Tchi-tchi…

Édouard : (il l’interrompt) Oui ça va ça va ! Arrêtez avant que ça ne se corse.

Mickey : Non, mais moi je disais ça pour vous expliquer. Donc, votre Eva devrait arriver dans moins de dix minutes.

Édouard : (tout guilleret et affichant un air ravi) Parfait !

Silence. Mimiques d’Édouard qui joue avec ses mains pour patienter.

Mickey : Eva, c’est votre femme ?

Édouard : (gêné) Euuuuuh ! Non. Je suis veuf.

Mickey : Votre femme est morte, alors ?

Édouard : Je crois que c’est ce que je viens de vous dire.

Mickey : Ça doit être dur.

Édouard : Qu’est-ce qui doit être dur ?

Mickey : De perdre sa femme.

Édouard : Ah oui, bien sûr. Où avais-je la tête ? Très dur, oui. La plaie n’est toujours pas refermée.

Mickey : Et elle est morte de quoi ?

Édouard : (de plus en plus gêné) Euuuuuh … de maladie.

Mickey : Ah bon ? De quelle maladie ?

Édouard : (cherchant une explication) Et bien… euh voilà… euh… elle s’est mise à gonfler, et puis… pschiiit!

Mickey : (médusé) Elle a éclatée ?

Édouard : (contrarié) Euh… Oui… C’est ça. Oh ! Et puis vous m’emmerdez avec vos questions. Est-ce que moi je vous demande si votre grand’mère fait du vélo ? Non ? Alors, montrez-moi plutôt ma chambre ! Elle devrait bien être prête maintenant.

Ils sortent.

Mickey : D’accord, suivez-moi ! (en sortant) Faudra quand même que je pense à appeler Mémé pour lui demander.

S’ils sont présents, les enfants de la colonie de vacances rentrent de dehors avec leur monitrice.

Les enfants : (ils chantent) : Ma grand-mère fait du vélo, Elle a le maillot jaune, Elle a fait Paris-Bordeaux, En trois coups de pédales. Paris Bordeaux, Ah que c’était rigolo. A l’arrivée, elle s’est payé le poteau.

Ils sortent.


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