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L'Auberge de la vérité Acte 2 Scène 16

(Henriette, Catarinetta, Mickey, Sylvie, Eva, Véronique, Émilie, Édouard, Madame Michu, Maître Linéaire)


Sylvie et Eva, penchées au dessus du trou, appellent.

Sylvie : Édouard !

Eva : Mon Doudou ! Il est mort.

Sylvie : (elle se penche) Non, je ne crois pas. On dirait qu’il remonte. Mais, mais… (elle recule) Ce n’est pas lui !

Maître Linéaire sort du trou. Tout le monde est stupéfait.

Maître Linéaire : (dans un état second) Aga, aga ! Il n’y a pas de Rembrandt, là au fond. Juste des stalactites. De toute façon, cela n’a plus aucune importance. À partir de cet instant, je renonce à mon métier d’huissier de justice. J’ai toujours été quelqu’un de très méchant. J’ai besoin d’avouer : je fais toujours les inventaires avec des prix très bas pour vendre les objets saisis bien plus cher, et me mettre le bénéfice dans la poche. Bouuuh ! J’ai honte. Je ne mentirai plus jamais, et je serai bon maintenant. Je vais partir faire du bénévolat en Afrique pour apporter de l’aide alimentaire dans les pays où les enfants meurent de faim. (Il sort).

Madame Michu sort du trou.

Madame Michu : (dans un état second) Aga, aga ! (À Henriette) Oh, l’Henriette, je n’ai jamais osé te le dire, mais tu es gentille l’Henriette. Plus jamais je ne te dirai de méchancetés. Je ne m’occuperai plus des affaires des autres (Aux autres en les embrassant) Vous aussi, vous tous, vous êtes gentils. Je vous aime, je vous aime. (À Sylvie). Je regrette de vous avoir répondu méchamment. Je vous aime, je vous aime (elle l’embrasse)

Sylvie : Oui, bon, ça va !

Eva : (se penchant au dessus du trou) Ça y est, cette fois, c’est lui !

Édouard sort du trou à son tour, hébété, avec le sac des sœurs vampires à la main. Tout le monde est sidéré en le regardant sortir.

Édouard : Aga, aga !

Eva : Mon Doudou, tu n’es pas blessé ?

Sylvie : On verra plus tard, quand je lui aurai arraché les yeux.

Sylvie se précipite sur Édouard. Eva l’arrête.

Eva : Arrête, Sylvie ! Tu vois bien qu’il n’est pas dans son état normal.

Édouard : (déambulant en zigzag. Il pose le sac sur les genoux d’Henriette, puis se confesse) Aga, aga ! J’ai honte, je suis un misérable. Je regrette.

Henriette ouvre le sac et découvre les billets.

Sylvie : Rien à fiche de tes regrets ! Dès mon retour, je demande le divorce. (Elle le gifle).

Édouard : Je dois aussi avouer : ce n’est pas tout. La semaine prochaine, je vais retrouver Géraldine, la secrétaire du docteur Valvule, pour conclure avec elle.

Eva : Quoi ? Mais tu es ignoble ! Et tu oses dire que tu m’aimes ? Sylvie a raison, tu n’es qu’un salaud doublé d’un menteur. C’en est trop pour moi ! Je te quitte aussi ! (Elle le gifle à son tour).

Édouard : Non, ne m’abandonnez pas toutes les deux en même temps, j’ai encore besoin de vous tant que je n’ai pas conclu avec Géraldine.

Sylvie et Eva : Grrrrrrr ! (Elles lui sautent dessus).

Bagarre.

Sylvie : Je vais t’arracher les yeux !

Eva : Je vais t’étrangler !

Édouard : Raaaaaaah !

Véronique : Arrêtez ! Lâchez-le !

Sylvie : Le lâcher ? Sûrement pas !

Véronique : Il y a déjà assez de violence sur cette terre, inutile d’en rajouter ! D’accord, il a été méchant et malhonnête avec vous. Et vous croyez que l’agresser est la bonne réponse ? Il va se retrouver tout seul, c’est déjà une belle punition. J’en sais quelque chose. Moi je n’ai jamais eu personne, je sais ce que c’est. Alors, réfléchissez un peu avant de le massacrer !

Sylvie et Eva lâchent Édouard et se mettent à discuter ensemble.



























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