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L'Auberge de la vérité Acte 2 Scène 6

  • Alain DECORTES auteur
  • 21 nov. 2020
  • 3 min de lecture

(la romancière, la monitrice, Émilie)


Émilie entre.

Émilie : Enfin une pièce où il n’y a personne. Je vais m’installer ici. (Elle s’installe dans sa position habituelle pour méditer).

La romancière et la monitrice entrent.

La romancière : C’est gentil d’avoir accepté de me raconter les activités de la colonie de vacances. Cela me permettra d’ajouter une touche d’originalité à mon roman en faisant figurer des enfants. Alors dites-moi : Comment occupez-vous ces charmants bambins ? (Elle sort son carnet pour noter).

La monitrice : Ne m'en parlez pas! Ce sont de vrais petits monstres. On fait beaucoup de randonnées. Au moins, ça les fatigue, et pendant ce temps, ils ne font pas de conneries.

La romancière : Et vous les emmenez loin ?

La monitrice : Ça dépend des jours. Tenez, hier par exemple, nous sommes allés jusqu’au Col de l’Araldite pour admirer le sommet du Pic Hotin déjà couvert de neige.

La romancière : Vous pouvez me montrer sur une carte ? (elle prend une carte routière sur le comptoir).

La monitrice : (montrant du doigt sur la carte) C’est là !

La romancière : Oui, je vois... Le Pic Hotin, le Col de l’Araldite… Pour y aller, vous avez dû passer le Col de la Chemise.

La monitrice : Oui ! Et pour revenir, il faut repasser le Col de la Chemise.

La romancière : Repasser le Col de la Chemise, il faut le faire !

La monitrice : Oui, ça n’a pas fait un pli. Et comme les gosses ont découvert des traces au Col de la Chemise, nous avons décidé d’y retourner aujourd’hui.

La romancière : (reposant la carte sur le comptoir) Vos journées sont bien remplies, en effet. Et en ce moment, que font les enfants ?

La monitrice : Normalement, ils sont en train de déjeuner, puis ils vont préparer leurs sacs à dos. Mais, il faut que je retourne voir s’ils ne bombardent pas à coups de confitures.

La romancière : Ah bon, ils sont indisciplinés ?

La monitrice : Horrible, oui ! Et j’en ai deux qui fuguent régulièrement. Le jeune Laurent et la petite Gina.

La romancière : Laurent et Gina ? Ils sont très agités, si je comprends bien.

La monitrice : Oui, c’est ça, très agités.

La romancière : Pourrais-je vous rejoindre avant votre départ, pour noter les faits et gestes de ces petites têtes blondes ?

La monitrice : Vous êtes courageuse, vous ! Alors, à tout à l’heure... si vous n’avez pas peur !

La monitrice sort. La romancière continue de noter sur son carnet).

Émilie : (entrant en transe) Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa…

La romancière : (surprise) Ah !

Émilie : Oooooooooooooooooooo...

La romancière : Oh ! (décontenancée) Vous avez besoin de quelque chose, Mademoiselle ?

Émilie : Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

La romancière : Excusez-moi, mais je ne comprends pas très bien ce que vous me demandez !

Émilie : La petite fille, la petite fille !

La romancière : Ah oui, vous voulez sans doute me raconter des anecdotes sur les enfants. C’est parfait. Le temps de reprendre mon carnet, et je note tout ça. Alors nous disions donc : « La petite fille ». Est-ce une enfant de la colonie de vacances ?

Émilie : La petite fille est dans la grotte.

La romancière : Mon Dieu ! La monitrice avait raison, des gosses ont fait une fugue, et ils sont descendus dans la grotte.

Émilie : Elle est perdue. Elle est perdue depuis longtemps, depuis très longtemps.

La romancière : Depuis quand ?

Émilie : Des années et des années.

La romancière : Excusez-moi, mais quelque chose ne colle pas. La colonie n’est là que depuis une semaine

Émilie : (avec exaltation) Elle erre dans la grotte. Elle ne voit pas le trou. Attention petite fille ! Tu vas tomber ! Passe à gauche ! C’est bien, tu l’as évité.

La romancière : (vivant pleinement le récit) Ouf, j’ai eu peur.

Émilie : Attention, il y a un autre trou !

La romancière : Oui, attention !

Émilie : Elle est passée à côté.

La romancière : Tant mieux !

Émilie : Elle marche, la petite fille marche. Elle n’entend pas qu’on l’appelle. Elle est trop loin maintenant.

La romancière : On peut savoir où elle va ?

Émilie : (d’un ton serein) Prendre le petit déjeuner.

La romancière : Prendre le petit déjeuner ? Dans la grotte ? Vous êtes sûre ?

Émilie : (sortant de sa méditation et s’étirant). Oui, cette petite relaxation m’a ouvert l’appétit. Je vais aller prendre mon petit déjeuner. (Découvrant la présence de la romancière) Bonjour Madame.

La romancière : Bon… Bonjour. Mais la petite fille ?

Émilie : (en commençant de sortir) Quelle petite fille ?

La romancière : (en suivant Émilie) La petite fille dans la grotte.

Émilie : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

Émilie sort.

La romancière : (en courant derrière Émilie) Mais attendez ! Expliquez-moi !

La romancière sort.










 
 
 

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