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L'Auberge de la vérité Acte 2 Scène 8

(Madame Michu, le facteur)


Madame Michu entre.

Madame Michu : Cette fois, y’a quelqu’un, j’en suis sûre : J’ai entendu comme des chansons de Jonihalidé. Je vais enfin pouvoir me plaindre des poules.

Le facteur entre de dehors.

Le facteur : Tiens, bonjour Madame Michu ! Vous cherchez encore Henriette ?

Madame Michu : Salut facteur. Oui, je viens me plaindre du bruit des poules.

Le facteur : Ah bon ? Les danseuses du Crazy Horse sont revenues ? Ça ne m’étonne pas, je viens justement d’en croiser deux qui sortaient d’ici.

Madame Michu : Non, je parlais pas des dindes. Je parlais des poules du poulailler de l’auberge. Elles ont fait un de ces ramdam cette nuit.

Le facteur : Elles ont peut-être reçu la visite d’un renard ou d’une fouine. Ça prolifère en ce moment dans le coin.

Madame Michu : Je n’en sais rien. Mais en tout cas, les poules, elles ont qu’à se taire. Elles m’ont empêchée de dormir ! Au fait, pour une fois, vous êtes à l’heure pour le courrier.

Le facteur : Ah non, à 7h, je n’apporte pas le courrier, mais le journal. Pour le courrier, ce sera tout à l’heure (Il sort le journal de sa sacoche).

Madame Michu : C’est le journal d’hier ?

Le facteur : Ah non, c’est celui d’aujourd’hui. C’est le courrier qui sera d’hier quand je le distribuerai aujourd’hui.

Madame Michu : J’espère que vous ne leur apportez pas de mauvaises nouvelles. Faites voir ! (elle prend le journal des mains du facteur). Non mais dites donc, ça va pas. Regardez-moi ça. Catastrophe ferroviaire, attentat terroriste, évasion des sœurs Vampires. C’est pas bon pour le moral de Catarinetta, ça ! Il faut vite intervenir ! Des ciseaux ? Où y a-t-il des ciseaux dans cette maison ? (Elle cherche des ciseaux et en trouve derrière le comptoir). Ah, j’en ai trouvé. (Elle découpe les articles du journal qui ne sont pas des bonnes nouvelles, puis rend le journal plein de trous au facteur). Voilà, vous pouvez leur donner le journal, maintenant.

Le facteur : Vous ne craignez pas que Catarinetta s’en aperçoive ?

Madame Michu : Mais non, il lui reste quand même des articles à lire.

Le facteur : Oui, la page des naissances, le mariage de la princesse Rebecca et l’élection de miss France. Elle aura vite fini de lire.

Madame Michu : Vous êtes toujours défaitiste, vous. On n’a qu’à partir discrètement, comme ça, on sera pas soupçonné pour le journal. Je reviendrai me plaindre des poules dans un moment, quand il y aura du monde.

Ils sortent en laissant le journal plein de trous sur le comptoir.












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